Dans cette nuit de solitude
Dans cette nuit de lassitude
Un passant marche.
Son pas résonne sur le macadam.
Pas une âme,
Qui vive dans la rue.
Dans cette ville déserte,
Aux volets clos,
Pas même une lumière ne filtre.
Le silence total,
Silence oppressant.
Ce passant
Voudrait que quelqu'un
Ouvre ses volets,
Que la lumière jaillisse d'une fenêtre.
Ce passant,
Souhaiterait qu'un quidam
Lui dise bonsoir,
Ou lui adresse un sourire,
Dans cette nuit de lassitude.
Il n'y a que son ombre
Qui le précède,
Son coeur est si lourd,
Il désirerait, tant et tant
Renconter un quidam,
A qui s'adresser
Mais il entend seulement
Que le bruit de son pas
Sur le macadam.
Ainsi que le battement de son coeur.
Au secours, au secours.
Quelqu'un peut-il m'écouter?
Me tendre la main.
Mais rien que le silence oppressant
Et que ce brouillard opaque, l'enveloppant.
Le passant passe, un peu plus courbé vers le sol,
Le passant passe un peu plus refermé sur lui-même.